Voilà plus d’un an qu’Alice prit un jour la décision de changer de voie professionnelle. Après cinq ans dans le domaine universitaire, plusieurs mois de réflexion, c’était décidé : Alice changeait de fusil d’épaule et adoptait un nouveau métier. Après professeur d’anglais et journaliste, le chemin était fort différent : Alice voulait être couturière-costumière. Depuis plus d’un an donc, elle flâne à la recherche de nouveaux chemins pour son métier : CAP, BAC Pro, BTS, Formation Continue, apprentissage, … Que de choix pour un seul métier.
Afin de préciser son travail, Alice, qui est une grande lectrice, s’amuse également à prendre en notes quelques livres sur la création d’entreprise et la vente de créations. Bref, Alice est une jeune fille sérieuse et organisée.
Puis, un beau jour, c’est le moment, l’instant T : les livres ne suffisent plus, les rendez-vous avec la conseillère d’orientation ne sont pas assez pointus. Il faut qu’Alice découvre la vraie vie de couturière, prenne le temps de proposer son projet à des professionnel.le.s. Depuis le temps qu’elle le bosse, ce projet, c’est à la fois de l’excitation et de l’inquiétude qui la gagne…
Le 18 mars 2017 est alors le jour tant attendu. Le lycée professionnel de Locminé (Morbihan) propose une porte ouverte comportant deux formations qui plaisent à Alice : la première est un BAC pro Métier de la mode-vêtement, et la seconde est le DTMS (Diplôme de Technicien des Métiers du Spectacle) option Habillage.
Cette seconde option est particulièrement attrayante pour Alice. C’est l’occasion dans cette formation d’être en contact permanent avec des costumes, ce qu’elle préfère par dessus tout !
Arrivée à Locminé, accompagnée de son inséparable classeur de recherches, Alice entre dans le lycée, gonflée de sûreté et déterminée à trouver une formation qui lui conviendra. A peine quelques minutes plus tard, une élève de la formation DTMS propose une visite du local et une explication de la formation. Quelle chance ! Alice en trépigne déjà d’impatience. Et elle n’est pas déçue ! Crinolines en bois, robes décorées en chocolat, défilés inspirés de films qu’elle adore, …
Très vite, les informations s’amassent et s’entrechoquent dans son esprit. La formation est intéressante, mais… il faut compter les années d’études, une possible formation de couture avant le DTMS, et après le DTMS, que faire ?
Un premier contact professionnel finit par arriver au cours de la visite. Il s’agit d’une professeure d’art appliqués. Le contact est constructif, la matière plaît à Alice, les questions sur son âge et la reconversion après plusieurs années d’études reçoivent des réponses plutôt positives.
Puis sur la fin de la visite, elle croise un professeur de français enseignant au DTMS. Ce dernier commence à lui poser des questions sur son projet… Et là, c’est le drame ! Quand elle lui donne son âge et son niveau d’études, le visage de son interlocuteur se ferme.
Un combat de questions-réponses commence à se déclencher entre les deux parties. Le professeur demande ses attentes, son projet final, ses envies de métier, … Alors qu’Alice se trouve quelque peu perturbée par ce flot d’informations, la professeure d’art appliqués rencontrée quelques minutes auparavant arrive dans la salle. La valse des questions-réponses recommence à trois protagonistes. C’est alors que deux clans se forment : d’un côté, le professeur de français pense qu’Alice doit au préalable acquérir les bases de couture par un CAP ou une formation continue. Mais l’univers de DTMS n’est pas adapté à son projet. Quant à la professeure d’art appliqués, elle ne voit aucun inconvénient à son intégration dans la formation du DTMS. Mieux ! Elle voudrait créer une formation spéciale d’une année en DTMS afin de préparer Alice au DMA (Diplôme des Métiers d’Arts). Faire un choix face à ces deux options est aussi dure pour Alice de choisir entre goûter un gâteau « Mangez-Moi » ou tester une fiole « »Buvez-Moi ».
Et l’option du BAC Pro ? Le professeur de français finit par la convaincre : il est destiné aux personnes souhaitant travailler en usine. Il est tourné autour du modélisme industriel, de la création de patron sur ordinateur… Bon, finalement, le BAC pro n’est peut-être pas une si bonne idée que cela finalement.
Mais alors, vers quoi se tourner ? « Retournez voir le CIO. Prenez contact avec la chambre des Commerces, expliquez leur votre projet, eux pourrons vous trouver des stages. Vous devez vous perfectionner dans votre pratique, et des stages et des formations continues pourront vous aider ».
Décidément, le bout du terrier n’est pas encore visible pour Alice…
Dessins par Rafroof
Comme je te comprend ! C’est compliqué de trouver la bonne formation pour réaliser ses projets. Je prépare aussi mon entrée en formation et il ne faut surtout se laisser décourager par les personnes qui jugent notre âge. Il n’y a pas d’âge pour prendre sa vie en main et faire ce qui nous plait. Bien au contraire, cela montre notre détermination et notre ambition. Tu as du talent et j’espère vraiment que tu ira au bout de ton rêve !
Bon dimanche ! 😉
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Merci beaucoup pour ton encouragement, ça fait plaisir! Je profite justement des vacances pour prendre de nouveaux renseignements auprès des formations qui me plaisent
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